Une première centrale houlomotrice bientôt installée en Bretagne
28/06/2021
Dans la baie d’Audierne , à la pointe de la Bretagne, sera bientôt mise en service la première centrale électrique commerciale d’Europe par l’ exploitation de l’énergie des vagues. Un projet pilote de 2 MW va d’abord être exploité par la société irlandaise Sebased qui prévoit par la suite l’installation d’une deuxième installation d’ une puissance de 10 MW pour injecter l’électricité produite dans le réseau.
L’énergie houlomotrice exploite la puissance des vagues, et présente plusieurs atouts intéressants : les installations sont insonores et invisibles depuis le littoral ,sa production est prédictible et elle est surtout abondante en hiver, quand la consommation est la plus forte.
Selon l’industrie européenne des énergies marines, 100 GW de capacités utilisant l’énergie des vagues et des courants marins pourraient être déployés en Europe d’ici 2050. Cette production peut couvrir 10 % des besoins en électricité sur tout le continent.
Aucun projet en Europe, n’a atteint jusqu’ici, le stade d’une exploitation commerciale De nombreuses startups de par le monde s’activent actuellement au développement de projets houlomoteurs et à la mise au point de prototypes .
Un premier parc commercial de 10 MW
La société Irlandaise Seabased, installée en Irlande est dirigée par le français, Laurent Albert, affirme dans un communiqué récent qu’elle sera la première à atteindre le stade d’exploitation en Europe . Avec le soutien de la région Bretagne, elle va installer dans la baie d’Audierne (Finistère) son prototype de 2 MW. A partir de cet essai , si cela s’avère concluant, la startup compte monter en puissance en installant un système capable de porter la capacité du parc à 10 MW et de connecter celui ci au réseau électrique de l’Hexagone.
Le système électrique utilisé est conçu et fabriqué par une entreprise bretonne : ENAG.
Cette petite société irlandaise, qui emploie pour l’instant une cinquantaine de salariés, n’en est pas à son coup d’essai puisque qu’elle développe des projets pilotes depuis 2006, au large des côtes de la Norvège , de la Suède, de la Finlande et même en Afrique au Ghana.
A l’heure actuelle , il s’agit d’optimiser le système en vue de sa certification, ceci étant le processus obligatoire à suivre pour passer à une phase de commercialisation dont aucune date n’est encore précisée à ce jour .