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« Locations trop chères » , ils se tournent vers le camping.

12/02/2023

Avec la hausse de l’inflation et la  tension locative, certains ayant des revenus modestes deviennent exclu du parc locatif classique, même dans des villes moyennes.

Face à la pénurie de logements locatifs et à la hausse des loyers ; les campings pourraient devenir une alternative pour certains candidats à la location qui  ne trouvent plus à se loger  avec les moyens dont ils disposent.  C’est déjà le cas dans un camping de Quimper où de nombreux résidents sont contraints à s’installer dans des mobile-homes  difficiles et chers à chauffer. Ils sont étudiants, jeunes salariés ou famille monoparentale fraîchement séparée...

Ce phénomène on l’observe déjà depuis quelques années à proximité des principales villes du pays , mais cette situation tend à s’aggraver jusqu’à toucher des villes moyennes, voire des zones rurales . En effet , des salariés pauvres ou d’autres publics fragiles ne pouvant plus se loger dans le parc «traditionnel», choisissent cette solution . Henry Buzy-Cazaux, spécialiste du logement et président-fondateur de l’école d’immobilier IMSI souligne : «L’inflation a clairement fragilisé des ménages modestes et provoqué des basculements vers le déclassement,  Le phénomène a augmenté durant la crise sanitaire obligeant ces mal-logés à se tourner vers des solutions provisoires ou interstitielles, comme les campings voire sa voiture personnelle.»

Même si l’inflation semble ralentir un peu, la pénurie de logements locatifs est plus forte que jamais et cela va avec  de fortes hausses de loyers. Ainsi les loyers ont fortement progressé en 2022 + 3,5 % en moyenne. Cela est dû à un phénomène de rattrapage de certaines villes à la suite de la crise sanitaire mais pas uniquement.

Selon une étude d’un site de petites annonces , la tension du marché locatif a augmenté de 68% en moyenne sur l’année 2022 . Les offres chutent partout alors que la demande ne cesse d’augmenter. C’est dans dans les Hauts-de-France , le bassin méditerranéen et en région parisienne et que la situation s’est le plus dégradée avec des hausses supérieures à 3,5% dans les principales métropoles

 

Henry Buzy-Cazaux  précise : « La clientèle de la primo-accession a connu un recul violent En quelques mois, elle a été divisée par deux et cette population peine désormais à trouver sa place aussi bien dans le parc locatif public que privé.» Dans son rapport 2023 sur le mal-logement, la Fondation Abbé-Pierre souligne, elle aussi, les difficultés que cause la hausse généralisée des prix immobiliers et des loyers. «Aujourd’hui, toutes les zones littorales ouest et sud du pays présentent des prix élevés comme la quasi-totalité des métropoles et des secteurs à proximité de l’Allemagne, de la Suisse et du Luxembourg, peut-on y lire. D’autres villes moyennes sont touchées par la hausse des prix, notamment en raison de leur relative proximité avec la région parisienne, comme Tours, Chartres, Reims, ou Orléans

Le document souligne également des difficultés particulières pour «le logement des salariés modestes dans toute la zone littorale qui va de Saint-Malo à Biarritz». Entre pression démographique et touristique, la multiplication des résidences secondaires et des locations touristiques de type Airbnb laissent peu de place à des locataires modestes. Tout indique que la tension locative va continuer à augmenter cette année avec  une situation qui devient très préoccupante .  Il y a de plus , les contraintes de rénovation thermiques qui amènent  certains propriétaires à vendre leur bien locatif plutôt que de devoir emprunter pour financer les travaux et qui découragent certains candidats à l’investissement de se lancer. L’autre facteur inquiétant est la hausse permanente des taux d’intérêts avec les conditions plus difficiles d’obtention d’un prêt  sans constater pour le moment une baisse significative des prix . Tout cela réduit le nombre de candidats à l’accession à la propriété qui restent donc plus longtemps dans leur location et contribuent à un engorgement du marché locatif .

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